1. Favoriser la mixité économique
pour arriver à la mixité sociale.Pendant longtemps, les
politiques ont privilégié la mixité sociale comme condition nécessaire au
rétablissement du «mieux vivre» dans les quartiers difficiles. Si cette dernière est
vraie, elle nen est pas pour autant une condition suffisante. En effet, elle doit
aussi saccompagner dune politique favorisant la mixité économique.
Dans ces quartiers, le tissu économique a beaucoup changé. Le
secteur industriel longtemps la source du dynamisme local connaît depuis une dizaine
dannée une crise majeure. Nier cette réalité, et ne pas entrevoir une politique
économique de remplacement, cest tout simplement tuer ces banlieues comme cela a pu
être le cas dans le nord.
Pour cela, il faudrait:
- Relancer les zones franches et créer des pépinières dentreprises
- Assurer des partenariats de compétence entre les PME en mettant en place une série de
rencontres locales.
Assurer des parrainages avec les retraités
Attirer les entreprises spécialisées dans les NTIC pour amener les
jeunes vers les emplois du 21e siècle
Créer des centres de formation en collaboration avec les entreprises
et les ANPE locales
Favoriser lélitisme scolaire par le biais dinstallation
dans les quartiers des prépas aux grandes écoles.
2. Impliquer les français dorigines étrangères dans le processus de
coopération économique
Depuis novembre 1995, lors de la conférence de Barcelone, les 15 pays
de lUnion Européenne et les 12 pays Partenaires Méditerranéens, ont adopté une
déclaration instaurant un véritable Partenariat:
partenariat politique et de sécurité commune pour définir un
espace commun de paix et de stabilité;
partenariat économique et financier pour construire une zone de
prospérité partagée, notamment grâce linstauration progressive du libre
échange;
partenariat social, culturel et humain destiné à favoriser les
échanges entre les sociétés civiles
Ce partenariat se traduit au niveau bilatéral par une série
daccord dassociation exprimé sous légide, entre autres, du plan MEDA.
Ce dernier est trop complexe et empêche à la fois les petites associations et les
PME/PMI dy répondre. Cette volonté politique de coopération doit être ouverte à
un plus grand nombre. Ce processus permettra la création de compétences utiles aux pays
tiers et à des Français issus de limmigration attaché aux sort de leurs pays
dorigines, de devenir les ambassadeurs dun savoir faire.
3. Rénover les logements: un facteur dintégration
Les conditions de logement des ménages immigrés sont très
différentes de celles des autres ménages selon une étude de lINSEE. Moins souvent
propriétaire de leur logement, ils sont plus présents dans le secteur locatif social, et
notamment HLM. Les caractéristiques de ce parc correspondent particulièrement au profil
social et familial de la population immigrée, composée en grande partie de familles
nombreuses aux faibles revenus.
- Il est tant alors de réhabiliter au plus vite les logements HLM pour ne plus faire
naître ce sentiment dexclusion qui nuit à certains quartiers.
-
- La réhabilitation doit saccompagner à la longue de mesures liées à
laccession à la propriété. Il est temps que les locataires des HLM deviennent
responsable et propriétaire de leurs logements.